La Cour suprême des États-Unis a rendu jeudi une décision en faveur d’une loi de l’Arizona – une loi qui ne contribue pas à résoudre le statut des 11 millions de personnes que le président Barack Obama qualifie d’« immigrants sans papiers ». Mais si la loi sur les travailleurs légaux de l'Arizona constitue une tendance pour de nombreux autres États, elle pourrait au moins forcer le débat et inciter le Congrès à adopter une législation sensée réformant l'immigration, afin de régulariser la situation des millions d'immigrés illégaux bien établis dans le pays. les États-Unis – et dont l’économie américaine dépend désormais. Il ne s’agit pas de la fameuse loi de l’Arizona qui encourage la police à arrêter les gens pour vérifier leur statut d’immigration, affectant inévitablement toute personne d’apparence mexicaine (y compris les résidents mexicains en visite aux États-Unis, comme l’a souligné le président Felipe Calderon) ; le dossier constitutionnel à ce sujet est toujours en cours. Au lieu de cela, la LAWA oblige les entreprises à vérifier le statut des candidats à un emploi via un système fédéral appelé E-Verify, et impose des amendes, voire l'annulation de leur licence, aux entreprises qui embauchent sciemment des immigrants illégaux.
La Chambre de Commerce américaine s'est alliée aux associations de défense des libertés civiles pour contester la LAWA ; 13 États ont soutenu l'Arizona. Sept États disposent déjà de lois similaires. Les opinions des différents juges dans cette affaire ne peuvent pas être considérées comme une bonne lecture ; ils ont lutté contre la coexistence de lois fédérales et étatiques qui se chevauchaient, plutôt que d’aborder les grandes questions politiques de l’immigration. Le juge Anthony Kennedy, souvent en tête du vote décisif, s'est rangé du côté des juges les plus conservateurs, et la loi de l'Arizona a été maintenue. Ce résultat était en soi assez raisonnable. Les États peuvent réglementer les entreprises dans l’intérêt de leurs citoyens et devraient, ce faisant, pouvoir prendre en compte l’immigration clandestine. Mais cette décision soulève la triste perspective d’un pays divisé entre un groupe d’États qui accepte ou tolère les travailleurs « sans papiers » et un autre groupe qui les exclut ou les persécute. En fin de compte, M. Obama – ou, le cas échéant, l’un de ses successeurs – doit travailler avec un Congrès réaliste et impartial, afin de mettre en place un processus visant à légaliser le statut irrégulier d’immigrés par ailleurs respectueux des lois. 29 mai 2011
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